Un documentaire pour « ouvrir la voix » et la donner aux femmes noires, suivie d’une discussion avec Amandine Gay, réalisatrice.

Dans le cadre de sa résidence au Maïf Social Club, Amandine Gay revient sur son premier film et sur les notions de « réappropriation de la narration » et de pédagogie publique. Le « Mois des Adopté.e.s » qu’elle a lancé en 2018 s’inscrit dans une dynamique globale d’investissement de l’espace public et artistique par les adopté.e.s aujourd’hui adultes qui s’imposent comme sujets et objets de la création artistique.

Que peut le geste artistique ? Il peut affronter le trauma, “ouvrir la voix”. Il peut permettre de créer, ailleurs et redonner ses lettres de noblesse à la notion de res publica : donner à voir et faire entendre les paroles, réflexions et créations des personnes adoptées, nous permettre d’investir pleinement le débat public.

Ouvrir La Voix est une grande conversation entre 24 femmes noires de France et de Belgique, qui débute au jour où elles se sont découvertes noires, en contexte minoritaire et se termine avec leurs aspirations pour le futur.

Le film est centré sur l’expérience de la différence en tant que femme noire et des clichés spécifiques liés à ces deux dimensions indissociables de notre identité « femme » et « noire ». Il y est notamment question des intersections de discriminations, d’art, de la pluralité de nos parcours de vies et de la nécessité de se réapproprier la narration.

La projection sera suivie d’une discussion avec la réalisatrice, Amandine Gay.

« Ouvrir la voix se fait ainsi autant appel ouvert à la lutte qu’émouvante polyphonie de voix et de visages qui déjoue, en acte, toute forme violente d’objectification ou d’essentialisation » Cahiers du cinéma

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